Seniors : pourquoi sont-ils un danger sur la route ?
La conduite automobile nécessite l’exécution en simultané de plusieurs actions. Par exemple, vous êtes souvent amené à freiner et tourner le volant en même temps. Pourtant, ces différentes tâches ne peuvent être réalisées correctement si certaines aptitudes font défaut. Il vous faut, entre autres, de la lucidité, de la concentration, de la coordination et de la force. Tout déficit est susceptible d’avoir des répercussions graves. Ce qui est généralement le cas chez les personnes âgées.
Une baisse progressive, mais inéluctable, des réflexes après 45 ans
Conduire une voiture implique de réaliser avec précision deux ou plusieurs tâches. En parallèle, il faut respecter le code de la route pour prévenir les risques d’accident. Cela requiert beaucoup d’attention, mais aussi une bonne sensation dans les mains, les jambes et les pieds. Malheureusement, à partir de 45 ans, les impacts du vieillissement commencent déjà à se faire ressentir sur le corps et les réflexes. Ce déclin continu progressivement au fil des années.
Plusieurs études médicales indiquent en effet que les capacités, tant physiques que mentales, des êtres humains diminuent avec l’âge. De ce fait, les seniors perdent inévitablement une grande partie de leurs réflexes. Cela s’accompagne d’une perte de confiance, totale ou partielle, quand ils prennent le volant. Même sur un trajet de courte distance, conduire devient alors une source de stress pour les personnes âgées. Ce qui augmente forcément les risques d’accident.
Une diminution de l’acuité visuelle et un environnement mal maîtrisé
Conformément à la loi, tous les usagers de la route sont dans l’obligation de respecter l’ensemble de la signalisation routière. Cela est mis en place afin de régir efficacement la circulation et de réduire les risques de survenue d’accident. Une bonne acuité visuelle est donc indispensable pour bien les repérer de loin et ajuster la conduite en conséquence. Or, chez les seniors, l’acuité visuelle est généralement défaillante. Cela impacte indubitablement leur conduite.
Par ailleurs, avant de démarrer le moteur de son véhicule, un conducteur doit normalement effectuer plusieurs manœuvres. À réaliser dès qu’il s’installe derrière le volant, ces dernières sollicitent aussi ses capacités visuelles. Par exemple, il doit vérifier et ajuster ses rétroviseurs avant de quitter le garage ou une place de stationnement. La diminution de l’acuité visuelle accroît les risques de collision. Le conducteur n’a plus une bonne perception de son environnement de conduite.
Une déficience de l’audition affectant le traitement des informations
La vue baisse inéluctablement avec l’âge. Pourtant, il s’agit du premier sens sollicité chez le conducteur automobile. Chez le senior, cela entraîne plusieurs problèmes comme la non-distinction des panneaux, des obstacles et des usagers vulnérables. Concrètement, à 70 ans, son champ de vision peut rétrécir jusqu’à 100 ° durant la journée. Puis, il a besoin de cinq à huit fois plus de lumière lorsque l’obscurité s’installe. Toutefois, il devient beaucoup plus sensible à l’éblouissement.
Cette baisse du niveau de la vision s’accompagne aussi d’une diminution de l’audition chez les personnes âgées. Pour rappel, l’ouïe est le sens le plus sollicité derrière la vue chez le conducteur. Elle lui transmet une multitude d’informations comme les bruits de klaxon, les freins en action, etc. Une déficience de l’audition, même partielle, provoque un ralentissement du processus de traitement. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la manière de conduire.
Un allongement dommageable du temps de réflexion et de réaction
Le temps de réflexion et de réaction n’est pas le même chez un jeune et chez une personne âgée. Celui-ci s’allonge au fur et à mesure qu’un individu avance dans l’âge. Autrement dit, le temps de réflexion et de réaction d’un conducteur senior est beaucoup plus important. Cela reste vrai même s’il fait preuve d’une grande vigilance au volant. Ce qui peut le conduire à faire des manœuvres à risque comme un dépassement dangereux.
Cette détérioration du temps de réflexion et de réaction du conducteur senior a aussi une répercussion énorme en cas d’alerte. Les quelques minutes supplémentaires, voire quelques secondes seulement, vont en effet retarder sa prise de décision. Même s’il ne roule pas à vitesse élevée, il peut ne pas arriver à éviter un obstacle, une collision, etc. Le problème est parfois aggravé par les difficultés articulaires et autres maladies liées à la vieillesse.
Une diminution de la force physique et la prise de médicaments
Nul n’échappe aux effets du temps. Au fur et à mesure que vous gagnez en âge, votre force physique et votre résistance à l’effort diminuent. Cela signifie que vous vous fatiguez plus rapidement, quelle que soit l’activité pratiquée. Or, il faut rappeler que conduire une voiture est éprouvant, surtout sur une longue distance. Chez le conducteur senior, la fatigue au volant est encore plus dangereuse pour sa personne et les autres usagers de la route.
De même, les personnes âgées sont sujettes à un grand nombre de problèmes de santé. Il en est ainsi de l’hypertension artérielle, de la dégénérescence maculaire liée à l’âge, de l’arthrose, etc. Ces diverses maladies ont pour effet d’altérer l’attention, la vigilance, l’amplitude de mouvement du tronc et des membres supérieurs, etc. La plupart du temps, les seniors prennent des médicaments pour les traiter. Ce qui peut engendrer de la somnolence, une baisse de la capacité de jugement, etc.
Un conducteur senior n’est pas nécessairement un conducteur imprudent ou un mauvais conducteur. Il n’empêche que certaines déficiences liées à l’âge font qu’il devient un danger potentiel pour lui et les usagers de la route.
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